« Le mensonge et les secrets ne mènent qu'à la défiance et la colère.»
Je m’appelle Noah Vincent Montgomery et je suis né le 17 janvier 1987 à Los Angeles, la plus belle ville de Californie. Non, mais je plaisante, c’est une ville comme les autres, il y a ses bons et ses mauvais côtés. Le plus mauvais étant que mes parents y vivent. Candice et Jérémy Montgomery, deux profs. Deux personnes que je déteste. Mais je vous expliquerais plus tard. Pour le moment passons par le reste de ma vie. Tout d’abord, mon enfance. J’ai eu une enfance de conte de fées, des parents aimants une petite sœur que j’aime plus que tout et surtout une vie de rêve. Attendez, attendez, je plaisante. Mon enfance a été un cauchemar ponctué de mensonges et de secrets. En soit un mensonge n’est pas grave, mais quand c’est toute une petite succession de mensonges, cela devient invivable.

Je suis l’ainé de ma famille. Ma petite sœur, Billie, est née un an après moi, cela va vite vous me direz. Les Montgomery sont de véritables lapins. C’en est même étonnant qu’ils n’aient que deux enfants. Voilà ce que mon enfance a été. Mes camarades m’insultaient même de lapin. Quand je disais ça à mes parents, ils me disaient que c’est parce que j’étais aussi mignon qu’un lapin. Bien entendu j’y croyais, pour moi, le petit garçon, c’était normal que ma petite sœur n’avait qu’un an d’écart avec moi. Mais lorsque j’eus 11 ans, j’appris la vérité. Elle était pas ma vraie sœur, dans le sens où elle n’avait pas le même sang que moi. Mais honnêtement, je m’en fichais, car pour moi, elle reste ma sœur, adoptive ou pas. C’est aussi à partir de là que tous ceux qui disait que c’était pas ma sœur finissait par s’en manger une. Elle était ma sœur et c’est tout. Les secrets me sortent désormais par les yeux. Car en y repensant c’est parce qu’ils ont cachés l’adoption qu’ils étaient traités comme des obsédés alors qu’ils auraient pu y mettre un terme, mais non, ils ont préféré leurs petits secrets.

La seule chose que je n’ai jamais aimé en fin de compte c’est ça le mensonge, les secrets. Au collège, j’ai commencé à avoir mes premiers gros problèmes. Non, n’allez pas croire que c’est de l’alcool ou ce genre de truc, je ne bois pas à part une petite bière de temps en temps et encore, faut voir la tête que j’ai avec une seule bière, vaut mieux ne pas boire pour moi, ce sera un bien pour l’humanité croyez-moi. Revenons à nos moutons, mes problèmes étaient d’ordre émotionnel. Comme je ne pouvais plus vraiment faire confiance à mes parents, j’avais du mal à faire confiance à qui que ce soit. Du coup, j’étais souvent seul, bien que ça ne me gênait pas du tout. Mais c’est aussi comme ça que j’ai rencontré mon meilleur pote. Rafaël Ashmore. Je me souviens plus exactement notre rencontre mais on est rapidement devenus amis. Depuis on s’est plus vraiment quitté. On a tout fait euh, souvent par ma faute. Et je le remercie d’avoir foncé avec moi dans les ennuis, bien que son père n’aurait pas été très compté s’il l’avait su. Et heureusement parce que j’aurais perdu mon meilleur pote et accessoirement le beau-frère parfait, mais ne lui répétez pas, il serait trop heureux que je reconnaisse qu’il va bien avec ma sœur.

Au lycée pour passer le plus de temps possible loin de chez moi, je me suis mis au sport. Je faisais du foot américain, j’ai aussi fait un peu de sport de combat. Et puis je me suis mis à travailler. J’ai surtout bosser comme ça pour me faire un peu d’argent bien qu’à la maison j’en ai jamais manqué dès que j’avais besoin, je demandais et je recevais. Mais mes parents n’ont jamais compris ni même remarqué que j’essayais de les éviter au maximum. Enfin, tout ça pour finalement être loin d’eux, j’apprenais à devenir autonome. Quand j’obtins mon diplôme du lycée, mes parents voulurent que j’intègre l’Université du Sud de la Californie, sauf que je ne voulus pas. Ce qu’ils n’ont jamais su, c’est que je mettais aussi mis au dessin et j’étais assez bon, j’avis des décors magnifiques des paysages vraiment beaux tout droits sortis de ma tête. C’est pour cela que je souhaitais intégrer une école d’Art de New-York. Malgré l’avis contraire de mes parents, je décidai de partir. Vu que j’avais pas mal bosser j’avais réussi à me payer les études là-bas, enfin la première année d’études. Mais je me disais que je pourrais réussir à avoir assez d’argent pour me payer les années restantes. Sauf que tout n’alla pas comme je le voulais du coup, je quittai l’Ecole au bout d’un an. Pas uniquement pour l’argent, j’avais finalement réussi à obtenir une bourse partielle pour mes études mais l’exigence des cours faisaient que j’en avais eu par-dessus la tête. Déjà que durant mes années au lycée et au collège j’avais eu mon père et ma mère sur le dos pour les cours, j’allais pas en plus devoir recommencer ce cirque dans cette école. Je suis donc parti.

J’avais envie de voyage, en effet, je ne voulais pas rentrer à Los Angeles tout de suite. J’ai donc acheté une voiture avec l’argent qui me restait et je suis parti pour me faire un petit road trip à travers le pays. J’ai d’abord visité le sud de New-York en passant par Washington et même la Floride. Puis je remontais vers le nord et j’allais visité des villes comme Boston ou même Pittsburgh. En faisant ces voyages, je décidai de prendre des photos de ces lieux magnifiques où j’allais. Parfois je m’arrêtai une journée ou deux voire une semaine en bossant comme serveur pour me faire un peu d’argent et je dessinai les paysages que je voyais. Par pur plaisir. En y réfléchissant, j’avais perdu ce plaisir de dessiné à l’Ecole des Beaux-Arts de New-York, c’est aussi l’une des raisons de mon départ. Mon voyage prit alors la direction de Chicago. Rêvant un peu de faire l mythique route 66, je n’hésita pas longtemps avant de parcourir cette longue route qui finit par me ramener un temps dans la cité des Anges. Mais discrètement, sans prévenir personne je repartis de nouveau sur les route, il y avait tant de choses que je n’avais pas encore vu, ni même photographier. Pourtant mon voyage sur la "Mother-Road" m’avait offert mon lot de paysages et de belles photos. Je fis des photos de San Francisco, de Vancouver, de Seattle, de Dallas et encore de nombreux autres lieux. Je me fis même plaisir en m’achetant une des voitures les plus rares et les plus belles que je connaisse. Une Ford Mustang Boss 302 de 1969. La voiture de mes rêves. Mais comme je pouvais pas la prendre avec moi, j’avais déjà une voiture aussi. Le garagiste accepta gentiment de me la garde jusqu’à ce que j’arrive chez moi.

Près d’un an après mon départ de New-York et plus d’un million de clichés pris au travers des Etats-Unis, je retournais à Los Angeles. Mais je n’allai pas voir mes parents, je ne voulais plus les voir. Je contactai juste Billie et mon meilleur ami Rafaël. Même s’ils apprirent mon retour, ils ne vinrent pas me voir. En même temps je ne leur avaient pas donner de nouvelles depuis près de deux ans, je doute qu’ils n’aient pas compris que je ne voulais plus les voir. Je cherchais un petit appartement et aussi un petit boulot. Bien entendu, Billie me tanna pour que je reprenne mes études, mais j’en avais soupé des cours, d’avoir les fesses assises sur un siège du matin au soir à noircir du papier. Je n’avais pus envie de ça. Alors pendant que ma sœur me cassait les pieds pour que je reprenne mes études, je travaillais par petits boulots. J’ai tout fait, mécano, barman, pompier, agent de sécurité, secrétaire, fleuriste et même tatoueur. Bon pas de grand tatouages, qu’on peut exposer, mais comme j’étais assez doué pour le dessin, j’ai fait un peu de tatouage et c’était plutôt pas mal, mais j’ai vite arrêté, pas une passion. J’ai même été réceptionniste.

Il y a deux ans, Billie m’a appris que c’est parents biologiques étaient encore en vie. Une raison supplémentaire de détester mes parents. J’ai donc accepté de l’accompagner. Nous sommes donc partis pour Johannesburg. On a visité la ville en cherchant les vrais parents de ma sœur. Bien entendu, il pris des photos, comme il en avait pris l’habitude. Il pris même le temps de faire quelques croquis, estampes ou peintures d’endroits qui lui plaisaient. En rentrant d’Afrique, bien que Rafaël semblait m’en vouloir d’être partis sans rien lui dire, un peu en secret, d’ailleurs pour ça je me déteste. Mais une vie privé est forcément constituée de secrets, mais je ne voulais pas trop en avoir. Mon meilleur ami m’obtint un entretien avec son père. Alors que je ne voulais pas qu’on m’aide pour mon boulot, j’y allais malgré tout par respect pour mon pote. Je montrais à Gabriel Ashmore mes clichés et certains de mes croquis. Surpris, il m’offrit un poste de photographe. Vu comment c’était payé alors que j’avais aucun diplôme, j’ai accepté et voilà je bosse pour le Weekly Infos depuis. Grâce à ce job j’ai pu faire ce que je voulais pour moi. Me payer mes permis motos, bateaux, avions et hélico ainsi que me payer des voitures et des motos extrêmement rares.